Main. Une main posée. Une main. Gauche. Main agile. Cette main et un doigt appuyé. Une main et un doigt appuyé corde vibre corde sonne sous le doigt et la main suspendue une main dans le temps une main dans l’espace d’un instant une main et un doigt soutenus le... read more →
Fév
06
Jan
30
Le soleil n’a pas trouvé son chemin. La nuit dans un prolongement sombre attend la relève. Tarde. Percer l’épais. S’étire s’épand se fige le brouillard. Seule. Une lumière humaine pointe pâle. Halo trouble défiant la pesanteur du blanc. Matin obscur. Dans la rue subsiste la lueur d’un lampadaire comme défi... read more →
Jan
18
Des couleurs comme mots Elle aura un matin regardé le soleil jusqu’au soir le lever le coucher le zénith, elle aura capturé de ses doigts de ses yeux le nuancier des lueurs et... read more →
Jan
18
Une route | sa circulation | les voitures les camions mais seul compte | un vélo | le suivre de loin de côté même vitesse avancer | fuir | non | rêver comme rêvasse un vélo sur une route quelconque au rythme de | coups de pédales | un garçon... read more →
Jan
11
12 février. Fin de journée. La lumière plonge vers la terre. Du blanc épais à l’incandescence à venir. 60 minutes. Images floues, s’adapter à la lumière. Plan fixe. Du bleu et du blanc. Peintures anciennes. De l’autre côté de la rue. Le bleu d’une fenêtre, grillagée. Le bleu de la... read more →
Jan
08
Lorsque le noir est sombre et inquiète, il faut prendre l’œil gauche le déposer dans sa main, délicatement la refermer, la paume est un nid et alors seulement l’œil s’agite, tressaute, respire et s’étire, s’ouvre et, éclaire l’intérieur. On voit sa rate et son cœur,... read more →
Déc
14
Même si les ombres avancent, même si parfois je ferme les yeux pour tenter de voir, même si parfois ma mémoire se dépose comme nappes opaques sur une route courbe une nuit sans lune, malgré, malgré tout je crois avoir gardé un goût intact, celui de cette bière. Je le... read more →
Déc
02
Elle pourra secouer la tête ses cheveux emmêlés bataille brune Elle pourra danser ses pieds coups le monde en éclats Elle pourra courir ses jambes des chemins dessins façonnent paysages les siens Elle pourra tenir tête son choix un regard raconte le sien Elle pourra embrasser ses bras lianes tiens... read more →
Nov
16
Tu cherches l’ocre. Le matin quand le soleil encore frileux traverse les persiennes tu ouvres à peine les yeux, les referme et derrière tes paupières tu sens la couleur naître entre toi et le soleil. Tu te lèves alors. Tu ne fais rien d’autre que sortir et du pied gratte... read more →
Sep
27
L’air manque ou bien il est trop sec. La sensation est désagréable en bouche. Ici, les gens, moi aussi, se mordent l’extrémité de la langue en marchant, sans savoir qu’il s’agirait un jour d’une question de santé publique consultations en hausse, exponentielle, désensibilisation et inflammation, pour saliver un peu on... read more →
Sep
21
non pas l’histoire de trois fées d’un berceau d’un sort d’une belle étoile d’un château d’un jardin d’une vie heureuse d’un paysage aquarelle non pas une tragédie en trois actes, les entractes oui plein partout premiers rôles, éteintes les voix qui déclament, bâillonnés les comédiens, remercié le rideau, poussières en... read more →
Sep
21
Un souffle Premier, originel. Un diaphragme se soulève tout près mais pas là juste derrière ce rideau qui chuchote contre la pulpe des doigts, derrière l’air se déplace palpable contre le voile, il précède Une voix sait où elle va, transperce ce qui sépare. Elle n’a rien du tonnerre lui... read more →
Sep
20
Un pot de terre cuite d’un balcon appartenant au ciel. Feuilles de menthe coupées jetées au pichet, eau fraîche d’un jour. 10ème étage en panne alors, cavalcade de pas résonnent dans la cage tourbillon d’éclats de sauts croisent la main qui s’agrippe ascension douloureuse soulèvent le cabas aux fanes qui... read more →
Sep
15
je te remercie toi mon corps ma forteresse toi que j’occupe ma demeure aux mille habitudes tes plis tes plaies ton ventre arrondi au carré tes mouvements ton reflet détesté parfois et pourtant que je sais mon château fort, mur infranchissable toi mon corps comme une chambre, rien qu’à moi... read more →
Sep
08
Elle voudrait y revenir. Cour de la lance, cette rengaine dans sa tête le crissement du gravier sous ses pas, le soleil qui tombe de haut partout dans cette cour territoire des enfants la rampe des escaliers de l’immeuble et ses trois étages pas plus on y vit comme en... read more →
Août
21
La neige n’est pas blanche, déjà elle a viré au gris, ce n’est pas la neige qu’on imagine en rêves immaculée, légère presque sucrée au contraire c’est celle, vraie, déjà tassée, déjà piétinée de mille semelles alors il ne s’agit pas du petit matin les traces au sol, la journée... read more →
Août
11
Il a dû se dire qu’il était arrivé, ou qu’il était rentré peut-être à l’instant où il est entré dans la rue au volant de sa voiture, en quittant l’une des avenues principales, puis en tournant pour s’engager sous l’immeuble qui fait porche mais peut-être la sensation de l’arrivée est-elle... read more →
Août
09
Tu quittes ce monde comme tu y es entrée, les pieds nus. Le sol, sa chaleur, sa minéralité sont pour toi des liens précieux au monde, pas seulement celui que tu parcours de ton pas lent et puissant chaque jour, pas seulement celui que ton regard embrasse tout autour, pas... read more →
Août
05
une plaine blanche et deux lignes comme parallèles, comme s’ignorant poser l’oreille dessus sentir la chaleur et l’horizon se brouille dans une vibration régulière c’est là que passe la vie et le monde ? à toute allure disparaît dans le lointain là où les lignes finissent par se rejoindre ? une plaine... read more →
Août
05
Une croisée des chemins comme une autre. Au petit matin, là où le printemps passe le témoin à l’été il y a toujours ici de la brume déposée, bassin où nage le silence. Brume voluptueuse ou mystérieuse selon l’humeur du regard mais qui s’étire d’Est en Ouest. Le bassin est... read more →
Juil
27
Seul, assis immobile sur son banc, il part. Il n’a pas besoin de fermer les yeux pour faire ce voyage. Il inspire profondément et convoque en lui les odeurs, les couleurs, la texture de l’air et son goût même, il les appelle. Elmina reviens-moi ici et maintenant et je promets... read more →
Juil
27
Lundi : Orage L’orage est venu comme il était annoncé. Précédé du vent serviteur, entouré d’éclairs en lances aiguisées, accompagné des tambours danseurs poétiques, de la pluie amazone puissante. L’orage est venu comme je l’attendais, dans la nuit allongée. Endormie je guettais néanmoins, les fenêtres grandes ouvertes pour l’accueillir avec sa... read more →
Juil
19
Pesanteur vide et moite le tempo du sang qui tape sous la peau. Gonfler jusqu’à exploser, peut-être. Se couper des sens. Caresser la sensation persistante et y revenir. Là où l’on tente d’évanouir le réel dans une routine sur le fil. Le silence n’est pas le sommeil, ni la... read more →
Juil
13
On est bien ici. Il y a la faïence, ébréchée. Il y a le velours, élimé. Les couleurs toutes passées d’avoir écouté le bar accoudé raconter la veille, les verres trinqués dire le petit dernier, les cendriers renversés chuchoter la nouvelle. Répandue la rumeur, de chaises bedonnantes en tables appuyées... read more →
Juil
13
Rebecca Armstrong · Je t'imagine comme un interrupteur Je t’imagine comme cet interrupteur. Tu fais clic, je te vois, toi lumière, toi fil incandescent. Tu fais clac et m’ouvre la nuit, celle que tu as dompté depuis longtemps car tu sais déjà, clac les étoiles, clac les draps, clac les... read more →
Juil
04
Poêlée de steaks surgelés (lot de 20 unités) Brisure de riz mille façons (sac de 50kg) Poisson sans queue ni tête (promo 10 + 2 panés gratuits) Bons alimentaires en velouté (recette exclusivité CAF) La tristesse intense d’entendre ces mots sortir de sa bouche. Ils vomissaient sur les épaules en... read more →
Juin
29
L’homme assis là aux yeux qui fuient et cherchent. Sent-il comme nous le regardons ? Non. Il ne voit que ce qu’il peut voir. Ses sens lui mentent. Il se trompe. Nous l’avons vu avancer dans un silence absolu, un silence l’étouffant. Le silence l’a fait sursauter, tandis qu’il avançait à... read more →
Juin
29
Cour de la lance, lance caillou jette caillou sable soleil lumière lumière crue aveugle noir étoiles minuscules étoiles brouillard guide main courante tenir garde-corps caillou petits cailloux garde regarde ce corps ; lance pointe trou plaies crevasse gouffre sauter jeter; lance cour chemin cours court près tout près courte marche ascension... read more →
Juin
21
Mille nuits aux quatre murs quelconques, composez le 9, estampillé Maison du Monde ou presque, et toujours ce flacon, avec soi emporté, là déposé, respire, quelques gouttes d’un possible chez soi Ce lit de quelques années, poing serré, index gonflé, écoute la nuit, entends ce qui sourd, saisis l’air autour... read more →
Juin
20
On lui ouvre la porte alors il se plie et sort. Il ne connaît pas cet endroit et ne veut pas le connaître. Ce doit être le matin, la lumière ne semble pas tomber. Son regard s’élève. Il y a encore un peu de force là-haut. Il y a une... read more →