Lundi 20 octobre – là où le jour se lève
J’ai fini Cénaclières. Ce livre est un tissage, mille fils. Il faudrait mille mains et chacune à tirer, dérouler, enrouler un monde. Prendre part à. Œuvre commune. Je suis seule (quand j’écris). Je suis dans le TGV. Nous partons en vacances. Londres. Mon oncle est mort. Non, le frère de ma mère est mort. Préférer toujours la phrase juste. Je rentrerai peut-être plus tôt. Il faudra alors aller à Rennes. C’est dans cette ville que la mort rôde ces derniers temps. L’avantage d’une famille éclatée (au sol), c’est que la mort approche sans pouvoir encore me toucher. Il y a quelques mois, cette ville pour la mort du père du neveu. Corps en décomposition dans son appartement – les vers ma mère les a vus – les voisins alertant à cause de l’odeur. La mort est-elle un poème, à chaque fois ?