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Sep 21

une syllabe pour colline

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Un souffle

Premier, originel.

Un diaphragme se soulève tout près mais pas là juste derrière ce rideau qui chuchote contre la pulpe des doigts, derrière l’air se déplace palpable contre le voile, il précède

Une voix

sait où elle va, transperce ce qui sépare. Elle n’a rien du tonnerre lui fait trembler ce qui l’entoure non elle, se dépose dans l’oreille qui l’accueille fruit mûr, gorgée de soleil, son jus c’est sa note légère, elle doit aimer chanter, de temps en temps, pour elle rien qu’elle, elle s’arrête

Un bruit

De pas la voix approche un bruissement le rideau se fronce une main peut-être non la voix

prend son temps mais n’hésite pas, elle sourit laisse venir des mots ou des sons des voyelles

s’envolent, pour guide invisible

Une respiration

D’une autre langue, inconnue psalmodie, un tempo s’invite une basse profonde colonne d’air imprime pulsations au rideau soulevé retombé soulevé retombé une voix qui dessine le voile de courbes vocales

Un claquement

Deux mains non une langue en son palais s’arque et pousse des mots timides dans le monde c’est cela cette voix, certaine mais timide, un tremblement infime là quand elle reprend sa vigueur encore le souffle vertical revient monte la vague ondulation

Trois pas non trois coups

De talons cognent le sol

Du bois ça résonne ça propage ça vient jusqu’ici glisse sous le voile

La voix

Gagne en puissance la peau et le rideau tremble un trait aigu est venu, harponne l’oreille déclenche une accélération de la voix des sons et des mots une phrase un mot revient et revient lui cogne à son tour

La voix s’emballe les talons frappent encore le voile bruisse de mains qui caressent comme bruit de fond souligne les accents comme virages comme la voix bifurque dessine un monde de mots aigus de sons brefs puis s‘étalent forment paysage, une syllabe pour colline, une phrase pour cieux, consonne pour terre

La voix chante ou dit ou crie peu importe elle imprègne tout, autour tout écoute retient ce qui peut être saisi, une intensité, un souffle,

Un silence

La voix l’habite même lui,

En échos qu’elle laisse planer tout autour

Une voix et un souffle.

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2015 - Rebecca Armstrong